LA TRIBUNE LIVRADAISE

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Duel Pudal - Geoffroy

Actualité du 25 Avril 2018 : Les élus répondent :

 

 

 

 

 " Erasmus + : le programme se poursuit à Sainte-Livrade-sur-Lot

 

Le programme Erasmus + est un programme d’échange permettant d’améliorer la mobilité des étudiants et des enseignants au sein de l’Europe. Bénéficiant de fonctions élargies depuis plusieurs années, ce programme a soulevé l’intérêt de la municipalité de Sainte-Livrade-sur-Lot dès le début de ce mandat. Ainsi s’est-elle rapprochée de l’agence Erasmus + France afin de mettre sur pied un partenariat avec elle et différents acteurs locaux de l’enseignement scolaire et de la formation, du secteur socio-économique et du monde associatif.

 

 

 

Coordinatrice du projet, la mairie de Sainte-Livrade-sur-Lot a souhaité que ce programme soit axé sur une coopération pour l’innovation et l’échange de bonnes pratiques dans le cadre d’un partenariat stratégique avec les établissements scolaires du secteur. L’objectif est ainsi de permettre aux différents acteurs du programme de développer des projets de coopération soutenant la mise en place, le développement ou le transfert de pratiques innovantes.     

 

 

Emballé par ce partenariat depuis la première prise de contact, l’agence Erasmus + France a, le 27 mars 2018, rappelé à la municipalité, par la voix de son Directeur de Département Gestion des Projets, l’entier soutien qui lui est accordé pour la poursuite de son programme. L’ensemble des partenaires s’est, par ailleurs, réuni ce 17 avril à la mairie afin de définir le programme des activités à venir et des modalités nécessaires à leur mise en œuvre. Autrement dit, les voyages prévus dans le cadre de ce partenariat franco-italien, notamment avec les établissements scolaires, les associations de rugby et les comités de jumelage peuvent continuer à se dérouler tout à fait normalement.

 

 

Gestionnaire de ce dossier, la commune poursuit donc ce programme ambitieux et novateur pour le territoire afin de permettre l’enrichissement culturel, éducatif et humain de ses différents participants.

 

 


 

 

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Marthe Geoffroy

 

Photo La Dépêche du Midi

 

 

" Démise de ses fonctions d'adjointe par le maire de Sainte-Livrade, Pierre-Jean Pudal, Marthe Geoffroy s'explique sur un «conflit d'intérêts» qui pour elle «n'existe pas».

En mars 2016, Pierre Geoffroy, le mari de Marthe Geoffroy explique être allé voir «Pierre-Jean» : «Je suis retraité depuis 3 ans. Mon métier consistait à monter des dossiers de financement Erasmus. Il y avait alors un volet concernant les collectivités. J'ai proposé à Pierre-Jean de monter un dossier pour la ville à travers les élèves des écoles, du collège, l'école de rugby ou encore le comité de jumelage. Je voulais associer Bagnaria Arsa, la ville italienne jumelle de Sainte-Livrade, à un projet autour des migrants. Nous sommes une terre d'immigration, avec le CAFI, les harkis, les Italiens, notamment. Eux venaient d'accueillir 800 Libyens. Le programme Erasmus + proposait des échanges scolaires, des voyages, du matériel pédagogiques pour les enseignants et les élèves, des rencontres sportives, etc. C'est un gros boulot, mais j'ai l'habitude. J'ai donc proposé à Pierre-Jean de monter le dossier bénévolement et de le présenter. Si ça n'aboutissait pas, j'aurais travaillé pour rien. Et si on obtenait des crédits, le deal était qu'il me confie la gestion du programme, via ma société Europos SAS, puisque le programme exige qu'un gestionnaire coordinateur soit nommé. D'ailleurs l'Europe fixe le montant des indemnités du gestionnaire et pour moi c'était 500 € par mois.»

En juillet 2016, l'Europe valide le programme présenté par Pierre Geoffroy et la ville confie le pilotage du programme à Europos. «C'est un programme sur 3 ans, qui court jusqu'en juin 2019», souligne Pierre Geoffroy. «40 % des crédits ont été débloqués mais ils ne le sont que sur justificatifs de dépenses. Ce qui n'est pas dépensé n'est pas remboursé.»

Des fonds en transit

Installée sur son canapé, chez elle, au bord du Lot à Sainte-Livrade, Marthe Geoffroy ne cache pas son abattement et sourit tristement en montrant une pile de dossiers : «Voilà ce que représente un an de gestion de ce programme, au bénéfice des Livradais. Tout est parfaitement transparent et connu du maire depuis le début. Et tout allait bien jusqu'en février 2018.»

Selon l'ex-adjointe, l'arrivée d'un nouveau directeur général des services change la donne : «Il m'a convoquée une première fois pendant plus d'une heure dans son bureau pour pointer cette histoire de conflit d'intérêts en me disant que mon mari étant gestionnaire d'Europos qui s'occupe du programme Erasmus +, il y avait collusion, prise illégale d'intérêt, que je risquais 5 ans de prison, 75 000 € d'amendes. Sauf que je n'ai rien à voir avec Europos, c'est la société de mon mari pas la mienne. J'ai pris soin de ne participer à aucun vote du conseil municipal sur ce dossier. La seule facture acquittée par la ville au profit d'Europos a été signée non pas par l'adjointe aux finances que j'étais mais par l'ancienne directrice générale des services. Surtout, il ne s'agit pas de subvention de la ville mais de fonds européens qui transitent seulement par Sainte-Livrade. La ville ne débourse rien et ne choisit pas de dépenser les fonds pour telle ou telle action. Tout est dicté par le programme, validé par l'Europe. Il n'y a aucun conflit d'intérêts. Et si jamais il y en avait un, la faute est au minimum partagée avec le maire qui est au courant de tout et a signé toutes les pièces du dossier.»

Gestion retirée le 10 mars

Pierre Geoffroy renchérit : «En réalité, puisque Marthe est adjointe à la ville, j'avais moi-même soulevé la question auprès du maire lors de la présentation du dossier en demandant si c'était légal. La réponse de Pierre-Jean Pudal a été formelle : «Si le programme est bon pour Sainte-Livrade, on le fait.» Je devais toucher 500 € par mois en contrepartie de la gestion du programme qui demande un suivi minutieux.»

En février-mars, les services de la mairie pointent finalement «un risque de conflit d'intérêts entre Europos, la société de Pierre et la fonction d'adjointe de Marthe» : «Au lendemain du rendez-vous dans le bureau du DGS, nouveau rendez-vous avec leur avocat qui souligne lui aussi le risque de conflit d'intérêts.»

Le maire propose alors de retirer la gestion d'Erasmus + à la société de Pierre Geoffroy : «J'ai tout de suite accepté, si ça pouvait éviter tout risque, j'étais d'accord. Le samedi 10, j'ai reçu un courrier m'annonçant que ma société n'était plus gestionnaire du programme. Pour moi, l'affaire était close.»

Mais dès le lundi 12, c'est Marthe Geoffroy qui est de nouveau mise sous pression : «Le maire m'a demandé de présenter ma démission. Depuis il est venu plusieurs fois chez moi, pour que je signe ma lettre de démission. M'a envoyé des SMS insistants, «quand est-ce que tu démissionnes ?». J'ai refusé : démissionner serait reconnaître que j'ai commis une faute.» Et d'insister : «Je ne démissionnerai pas non plus du conseil municipal. Désormais je suis libre de dire ce que j'ai à dire.»

Prochain conseil municipal à Sainte-Livrade, le 9 avril. A l'ordre du jour, le budget 2018. Préparé par une certaine… Marthe Geoffroy.

 

«Il ne veut plus de procès avant les municipales»

 

Interrogée sur les raisons du revirement du maire concernant un conflit d'intérêts, alors que rien ne semblait avoir posé problème pendant 18 mois, Marthe Geoffroy se confie : «Pierre-Jean Pudal m'a expliqué qu'en vue des municipales de 2020, il ne pouvait pas se permettre d'avoir un nouveau procès (1). Que le risque de conflit d'intérêts pouvait être relevé par l'opposition de Claire Pasut et qu'il ne voulait prêter le flanc à aucune attaque en vue de sa réélection. Au final, je ne comprends pas pourquoi il m'a démis de mes fonctions eta jeté publiquement la suspicion sur moi. On dit de moi que j'ai détourné de l'argent du CAFI à l'insu du maire. On me traite de voleuse, de tricheuse, de menteuse. Je ne suis pas d'accord avec toutes les décisions du maire, mais je n'en ai jamais fait état publiquement jusqu'à maintenant. Je me suis opposée en interne à certaines dépenses alors qu'on a dilapidé le bas de laine laissé par Mme Pasut. J'aurais pensé être la cible de l'opposition, je suis déçue mais pas surprise. Aujourd'hui je vais voir mes avocats et je me réserve la possibilité d'engager des poursuites pour défendre mon honneur.»

 

(1) Claire Pasut avait déposé un recours en annulation de l'élection départementale de 2015, perdue au profit de Pierre-Jean Pudal. Celui-ci a vu son élection annulée par le tribunal administratif puis par le conseil d'État et a été condamné à 6 mois d'inéligibilité. La justice lui a reproché notamment d'avoir fait distribuer des colis à 830 Livradais avant l'élection, « une manœuvre susceptible d'altérer les résultats du scrutin ». " 

 

 

Article La Dépêche du Midi



24/03/2018
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